Un bel esprit de concorde souffle en cette rentrée sur les trois établissements privés catholiques de Colmar, qui à l’initiative de leurs directeurs respectifs, s’emploient à mettre en place des synergies. Quand l’union fait la force.
Philippe Haas, directeur de l’institution Saint-Jean, Arnaud Pfertzel, chef d’établissement à Saint-André et Adrien Weber, chef d’établissement à l’Assomption : « Ensemble on est plus forts ». Photo Hervé Kielwasser
4 200 élèves dans l’enseignement privé catholique à Colmar
Les trois hommes se sont trouvés de belles affinités – pas seulement capillaires – et entendent mettre en avant la solidarité nouvelle qui lie leurs trois établissements. « Cela fait maintenant trois ans que l’on collabore en termes d’orientation, de projets, explique Philippe Haas. Nous avons d’abord organisé des portes ouvertes communes, ainsi qu’un forum des métiers qui a rassemblé tous nos 4, soit environ 700 élèves. On souhaite poursuivre cette dynamique. Nous avons chacun nos spécificités, mais nous sommes plus complémentaires que concurrents. » « Ensemble on est plus forts », résume Adrien Weber.
Même si la baisse démographique est une réalité, l’enseignement privé résiste plutôt très bien à Colmar, puisqu’il représente 4 200 élèves et plus de 3 000 familles, de la maternelle au post-bac, avec 1 525 élèves à Saint-André, 1 550 à Saint-Jean et 1 188 à l’Assomption. L’idée, en l’espèce, est plus de « sécuriser le parcours », comme l’explique Arnaud Pfertzel : « La sympathie, le respect mutuel nous permettent de travailler dans une logique de réseau qui nous apporte plus de fluidité et de confort. Si on travaille en confiance entre nous, les familles ont confiance en nous ».
Les associations de parents d’élèves, elles aussi, se rapprochent et travaillent de concert
De nombreuses synergies se mettent donc en place. Ainsi, dans le 1er degré, dès janvier, des formations collectives pour les enseignants de Saint-Jean et de l’Assomption seront proposées en mathématiques sur la représentation des nombres en CP, avec des orthophonistes. La rentrée sportive, l’opération « Savoir rouler à vélo » sont, elles, également préparées en commun, toute comme la « semaine de la fraternité ». La formation des parents pour l’agrément natation est mutualisée à la piscine d’Ensisheim et pour les activités périscolaires plusieurs personnes interviennent sur les deux établissements. Les associations de parents d’élèves, elles aussi, se rapprochent et travaillent de concert pour proposer un cycle de conférences dans l’auditorium de Saint-André, sur les réseaux sociaux, la lecture ou l’éducation positive. « Avant on le faisait chacun de notre côté, maintenant ça nous permet de donner plus d’ampleur à l’évènement », apprécie Arnaud Pfertzel.
Du côté des inscriptions aussi, des passerelles quasi naturelles sont établies entre les trois établissements. Les élèves de 4e les plus fragiles de Saint-André peuvent être facilement orientés vers la 3e prépa métiers de Saint-Jean, et les collégiens de l’Assomption ou de Saint-André sont prioritaires pour les inscriptions au lycée à Saint-André. « L’idée c’est d’offrir une continuité aux familles qui une fois qu’elles ont inscrit leur enfant dans le privé y restent. »
Et de mettre en avant l’excellence des résultats scolaires obtenus : « On est à plus de 95 % de réussite sur nos trois établissements. » L’occasion aussi de tordre le cou aux idées reçues : « On nous reproche le manque de mixité sociale ou encore de fausser les résultats en renvoyant les élèves les plus faibles. C’est entièrement faux. On a tous des redoublants dans nos établissements et notre politique est l’accueil de tous et toutes, sans sélection. Pour preuve à Saint-Jean, on a une ULIS, et des formations pro », recadre Philippe Haas.
Saint-Jean
Une nouvelle directrice à l’école 
Laurence Pichon prend la suite de Chantal Barnet-Lequeu partie à la retraite. Chef d’établissement du premier degré au collège épiscopal Saint-Etienne à Strasbourg pendant six ans, elle n’arrive pas en terre inconnue puisque cette Colmarienne a déjà enseigné à Saint-Jean et à l’Assomption. Titulaire d’un DU en neurosciences en lien avec l’apprentissage tout au long de la vie, elle a déjà prévu une journée pédagogique sur ce thème à Saint-Jean avec le formateur Laurent Bescond, en partenariat avec son homologue de l’Assomption Bénédicte Krust sensibilisée de longue date à cette discipline.
Chanel le berger australien est parti
Chanel, l’un des deux bergers australiens utilisés en médiation animale depuis deux ans, a quitté l’école en même temps que sa maîtresse Chantal Barnet-Lequeu. Sierra, lui, est toujours là, fidèle au poste, pour le plus grand plaisir des enfants.
Nouvel aménagement devant l’entrée
Une piste cyclable flambant neuve a vu le jour rue Saint-Josse, pour sécuriser les abords de l’institution Saint-Jean. Qui restreint l’accès aux voitures sur une seule voie… Le directeur compte sur le civisme des parents d’élèves qui déposent leur enfant en voiture pour ne pas s’arrêter sur la piste cyclable.
Tourisme en alternance
Un nouveau BTS Tourisme en alternance ouvre à Saint-Jean en cette rentrée. Il compte d’ores et déjà 14 inscrits. A noter que les BTS ont investi leur nouvelle aile au printemps dernier et qu’ils bénéficient désormais d’un foyer qui leur est dédié.
LALSACE : Nathalie Jousse-Niang – 05 sept. 2024
